Pourquoi faut-il automatiser le décodage?
(extrait d'un Compte-rendu de conférence)
Laurent Gourvez & Fanny de La Haye
IUFM de Bretagne. Site de Saint-Brieuc
 
Contrairement à l’idée largement répandue selon laquelle la lecture est automatique à la fin du cycle 2, pour certains élèves, l’apprentissage de la lecture est à poursuivre.
Il est d’ailleurs difficile pour un lecteur expert qui n’a pas ou peu conscience des processus automatiques mis en place pendant l’activité de lecture d’imaginer la difficultéressentie par un lecteur débutant. Et il faut avoir recours à quelque subterfuge pour s’en rendre compte. Par exemple, essayez de lire le texte ci-dessous écrit dans une présentation qui ne vous est pas familière. Maintenant lisez donc le texte suivant et vous vous retrouvez dans une condition approximativement comparable à celle du lecteur débutant dont les automatismes ne sont pas mis en place.
 



















En effet, grâce à ce type de procédure, l’automaticité est rompue et vous devez alors adapter vos stratégies de lecture pour pouvoir lire ce texte dont la présentation ne vous est pas habituelle. Pour parvenir à lire ce texte tout lecteur se trouve, en principe, dans l’obligation de passer par ce que l’on appelle la médiation phonologique c’est-à-dire de coder (convertir) les mots sous forme phonétique. Dans ce cas de figure, cette conversion des graphèmes (lettres) en phonèmes (unités minimales de sons de la langue) mobilise de façon importante l’attention du lecteur. Or, on sait que l’identification des mots doit être d’un coût cognitif peu élevé pour que le lecteur puisse allouer ses ressources attentionnelles aux processus de plus haut niveau tels que la compréhension. C’est donc un processus qui doit s’automatiser rapidement.
 
Comprendre les difficultés de lecture implique de savoir comment nous lisons, comment nous apprenons à lire, comment nous comprenons et comment nous pouvons apprendre à comprendre.
 
Lire implique de mettre en oeuvre des processus de bas niveau telle que l’identification des mots écrits et des processus de plus haut niveau telle que la compréhension des mots, des phrases et/ou des textes lus. Voici les principaux résultats des recherches en psychologie cognitive depuis une vingtaine d’années.
 
(...)
 
L’automaticité est indispensable pour parvenir à la compréhension de ce que l’on est en train de lire car elle va permettre de soulager l’attention du lecteur qui ne sera plus focalisée exclusivement sur l’identification des mots écrits. Une fois automatisée, l’identification des mots devient irrépressible. Cette automatisation est rendue possible, entre autres, grâce à la répétition de l’activité. Autrement dit, il est nécessaire de lire pour automatiser la lecture. Plus on lit, mieux on lit et mieux on lit, plus on lit.
Pourtant, dans son étude menée auprès des maîtres spécialisés auprès des élèves en grande difficulté de lecture, Roland Goigoux relève que « le souci d’éviter aux élèves les situations d’échec qui ont trop massivement jalonnés leur scolarité antérieure conduit parfois les maîtres à simplifier les tâches proposées ou à épargner les difficultés aux élèves. De nombreux « faibles lecteurs » sont, dans les faits, dispensés de lecture. Ce sont souvent les bons lecteurs et le maître qui lisent à voix haute afin de permettre à tous de participer à un échange à propos du texte ».
 
(...)
 
La lecture est une activité qui requiert que le décodage soit automatisé rapidement.
Pourquoi ?
    - L’absence d’automaticité en lecture peut déboucher sur l’illettrisme.
    - En sortant du système scolaire, un élève n’ayant pas automatisé le décodage, risque  
      d’oublier ce qu’il a appris.
 
Garder à l’esprit que la reconnaissance des mots est capitale, qu’elle conditionne l’activité de lecture. Elle doit être d’un coût cognitif peu élevé pour que le lecteur alloue ses ressources attentionnelles à la compréhension. C’est donc un processus qui doit s’automatiser vite.
 
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extrait d'un Compte-rendu de conférence trouvé sur le site de JP Chevalier
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La compréhension en lecture:
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