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Contenus en bas de page.
Pourquoi la lecture ne s'enseignerait-elle pas comme la motricité?
Un exemple d'opérationnalisation de ce principe:
 
bientôt, ici
création : Novembre 2010 , premier jour de neige à Belfort
    Lire pour comprendre... Comment créer les conditions de la compréhension?
Ses représentations de la situation reposent sur un mot sorti du contexte, parfois mal identifié... Elles ne sont jamais remises en cause.
 
Son niveau de fluence est à l'évidence insuffisant pour accéder dans de bonnes conditions au sens;
Le niveau de  maîtrise de la langue française se limite au vocabulaire du quotidien, le lexique "encyclopédique" est dès lors limité et empêche d'entrer dans l'univers culturel des lectures proposées... Paul ne peut pas se faire une représentation mentale de la situation évoquée.
 
Hypothèse
 
Il y a une corrélation entre "le faible niveau de fluence",  des connaissances encyclopédiques / thème de lecture  (surtout liées aux champs lexicaux) insuffisantes et l'absence de stratégies de lecture compréhension.
 
Quoiqu'il entreprenne... il ne comprend pas!
 
Sa seule satisfaction réside dans l'approbation du maître suite à une oralisation jugée satisfaisante.
Sa représentation de la lecture s'en ressent: pour lui, lire ... c'est oraliser et obtenir l'approbation d'un adulte!
 
Sans doute, est-ce un peu exagéré... C'est pour la démonstration, mais, c'est globalement ça!
 
Que faire?
 
Trois pistes de travail émergent de ce constat:
 
   1- Améliorer le niveau de fluence;
   2- Revenir sur une représentation contreproductive de la lecture et développer l'autocontrôle et les stratégies de
       lecture compréhension;
   3- Enrichir ses connaissances encyclopédiques / thèmes abordés en lecture avec, en corrélation, un
       enrichissement lexical;
Ce troisième point conditionne tout le reste et c'est celui que je veux évoquer ici!
 

Comment créer les conditions de la compréhension?
 

Principe
 
Toute tâche se définit par des paramètres constitutifs dont la nécessaire mise en lien fait sa complexité. Sa résolution impose la mobilisation coordonnées de connaissances, de capacités et d'attitudes.
 
Les enseignants en EPS, forts de ce principe, ont été parmi les premiers à "aménager" les tâches pour faciliter des apprentissages ciblés: diminution du terrain,  ballon plus facile à manipuler,  réduction du nombre de joueurs sur le terrain pour faciliter les prises d'informations, réduction du rapport de force  pour faire émerger des comportements coopératifs attendus,  etc...
Autant d'aménagements de la tâche visant le progrès. Reste évidemment l'épineux problème du transfert d'un savoir acquis dans une situation "simplifiée" à une "situation globale" forcément plus complexe.
 
Une situation aménagée doit donc garder une part de complexité.
 
Propositions
 

Il s'agit de créer les conditions permettant de faire émerger les comportements attendus / représentations et stratégies de lecture compréhension.
En simplifiant quelques-uns des paramètres de la tâche, on permet à l'apprenti lecteur et à l'enseignant:
    - de rester dans une zone "proximale" de complexité pour l'élève, en évitant de multiplier les obstacles
      décourageants;
    - de concentrer leurs efforts sur un point et un seul tout en restant dans une situation globale de lecture
      compréhension.
 
Les deux paramètres de la tâche surs lesquels je propose d'agir ici sont:
- l'identification des mots;
- les connaissances encyclopédiques;
Comment créer les conditons de la compréhension?
ou comment aménager une tâche complexe ?
 
Cibles: Apprentis lecteurs du CP au CM2 n'accédant pas au sens d'un texte lu.
       
 
Paul lit mais ne comprend pas...
 
"Sophie va faire une randonnée en montagne [... ] Le soir venu, elle plante sa tente dans un pré. [...] Elle ne dort pas  car les marmottes tournent  toute la nuit autour de sa tente."
 
Constat
 
Il confond "marmotte" avec "marmite", explique que sa "tente" c'est sa "tata", ne sait pas ce qu'est un pré, une randonnée, une montagne, ....
 
Il décode au kilomètre, sans respecter la ponctuation, ne détecte pas ses erreurs de décodage.... ne cherche pas à comprendre ce qu'il lit, ne retient que des informations parcellaires, souvent erronées...
Ecouter pour comprendre ... Comprendre pour agir.